Il aura suffi Vingt-quatre heures après son sacre pour que Mouhamed Mbougar Sarr, lauréat du prestigieux Prix Goncourt soit victime du web lynchage sur les réseaux sociaux notamment Facebook et Twitter.

Alors que le jeune écrivain sénégalais savoure à juste sa consécration, des sénégalais lui ont retiré leurs félicitations en lui rappelant ses positions controversées sur la brulante question de l’homosexualité, dans son troisième roman « De Purs Hommes », publié en avril 2018. Selon Rewmi quotidien, des captures d’écran de son interview accordée au site français « Le Monde » et celle de son article très au vitriol sur les Sénégalais de Paris et le « Grand Bal » de Bercy de l’artiste chanteur Youssou Ndour, « Le Drame de ce 12 octobre », ont suffi à jeter le jeune Ancien Enfant de Troupe du Prytanée Militaire (Lycée Charles Tchioréré de Saint-Louis) en pâture à la meute d’internautes, qui se sont autoproclamés « Défenseurs des pratiques religieuses et cultuelle du Sénégal.

Joint par nos confrères de E-Média, Mouhamed Mbougar Sarr a livré sa réaction en direct. « Je suis un écrivain, je tente de faire mon travail comme écrivain et cela parfois évidemment peut entrainer des malentendus, des incompréhensions et de vives réactions. Moi, je demande toujours qu’on lit ce qui est écrit et qu’on sache lire aussi. Savoir lire c’est aussi quelque chose qui s’apprend. Je respecte vraiment toutes les opinions, qu’elles s’expriment dans le respect et la liberté qui est le mienne d’écrire et celle que les autres ont de faire des critiques. » a laissé entendre Mbougar Sarr lors d’un live avec nos confères d’ITV

Il faut noter que le prix Goncourt reste le prix littéraire le plus convoité en France, en particulier parce qu’il assure de fait à son récipiendaire une promotion et des tirages importants. A 31 ans, Mouhamed Mbougar Sarr est le plus jeune lauréat de ce prix depuis 1976 pour son livre « La Plus Secrète Mémoire des Hommes ». Il est le premier Africain subsaharien à être récompensé du Prix Goncourt 100 ans après le sacre de René Marran, le premier lauréat de race noire du prix Goncourt en 1921 avec « Batouala ».

Cheikh Coka

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