En ce début de Ramadan, “CONFIDENCE” présentée comme d’habitude par la “star maison” Mame Coumba DIA qui a pris le pari de “s’attaquer” aux religieux. Elle reçoit Oustaz Assane SECK le très respecté prédicateur de la télévision Tfm. Vous pouvez suivre ses interventions pertinentes notamment dans les émissions “Wareef Ramadan” et “Quartier Général”. Sa mission étant de permettre aux musulmans qui le suive de mieux comprendre leur religion et de mieux l’approfondir.
Vous le devinez aisément, cette interview sera pleine de citations tirées du Saint Coran tout comme de saints hommes ayant marqué leur époque. Oustaz Seck commence par parler de Serigne Touba qui priait pour que le Ramadan soit un temps de joie, de patience, d’espoir et de sainteté dans le coeur des croyants.
Né à Dakar, grandi à Yoff, Assane est jumeau, lébou né père et de mère Lébous ayant le même patronyme (SECK) la fratrie des Seck, exception faite de la cadette, n’a jamais fréquenté l’école française pour une raison bien particulière.

Son père, en effet avait eu des jumeaux qui malheureusement n’ont pas survécu de même que les deux enfants suivants. Ce qui fait qu’à la naissance de l’animateur et de son frère jumeaux il les a confié à la religion musulmane en prenant l’engagement qu’ils ne fréquenteront que l’école coranique et ne suivront que tout ce qui est relatif à la religion islamique.
En 1993, celui qui deviendra plus tard Oustaz Seck se présente comme candidat libre au BFEM arabe qu’il obtient dès la classe de 4ème (pour rappel cet examen est réservé aux élèves de 3ème). Cap sur l’école Tafsir El Hadji Ba où il obtient son baccalauréat arabe. Pendant les deux années suivantes il continue à étudier tout en donnant des cours d’arabe. En 1999, il obtient une bourse d’études pour la Tunisie où il obtiendra une maîtrise en civilisation islamique.
Oustaz Seck a beaucoup été marqué par sa mère, une femme pieuse, très sociable qui à la mort de son père de son père prend le relais de son défunt époux dans l’éducation et la prise en charge scolaire de leurs enfants. Elle ira même jusqu’à vendre ses bijoux en or et un terrain pour soutenir Assane alors étudiant en Tunisie. Ceci prouve si besoin en était l’amour d’une mère pour sa progéniture: sacrifice et dévouement. Sa mère, dit-il, fut une femme qui écoutait les directives de son époux et s’impliquait très activement dans leur éducation religieuse. Une femme battante, professeur d’arabe de profession, répétitrice à la maison pour ses rejetons. Elle n’hésitait pas à les rappeler à l’ordre lorsqu’elle estimait qu’ils tardaient à s’exécuter lorsqu’elle leur dictait une conduite à tenir.
Ces valeurs inculquées par une mère ont fait qu’un jour en Tunisie il s’est abstenu de boire de l’alcool sur l’invitation d’un client de l’hôtel dans lequel il travaillait pour arrondir ses fins de mois. Ce respect de ses principes lui a valu le respect et la reconnaissance de cet homme.
Le rappel à Dieu de sa maman fut très troublant pour lui. Elle est morte dans le même hôpital et presque le même service que son défunt époux et avait vu venir sa mort car divers évènements l’ont prouvé.
Oustaz, désormais responsable a dû gérer et faire face et surtout ne pas prêter le flanc. Il le devait à cette femme extraordinaire qui s’est sacrifiée pour lui, pour eux. Une dame qui n’avait pour compagnon que le chapelet et le Coran. Assane dit toujours sentir sa présence c’est pourquoi, il recommande : le respect et l’amour pour les parents surtout les mamans; de prier pour les parents…

Oustaz Assane Seck ne fera pas des études de 3ème cycle faute de moyens malgré les acceptations de diverses universités sises en France (Toulouse, Bordeaux, Strasbourg).
Pendant une année, il a enseigné à l’arabe à Diourbel. Le virus de la télévision l’a encore piqué et il est revenu poursuivre ses enseignements sur le petit écran. Pour rappel, c’est au Ministère des Affaires Étrangères où il s’était rendu pour légaliser ses diplômes qu’il rencontrera ceux qui guideront ses pas dans le monde de l’audiovisuel. Il s’agit de Oustaz Taïb Socé alors animateur de l’émission “YOON WI” et de Oustaz Assane Seck qui était animateur à la télévision Sentv et à la radio 7 FM.
Le titre “Oustaz”:
Oustaz Assane SECK affirme qu’académiquement ce mot désigne un professeur ayant au moins la maîtrise mais au Sénégal il a été dévoyé car on appelle Oustaz quiconque devient un prédicateur et/ou qui enseigne, donne des éclaircissements par rapport à La religion.
Oustaz est monogame et ne se plaint mais ne sait pas s’il le restera toujours car, fait-il savoir, sa religion lui permet d’être polygame et il ne sait pas de quoi demain sera fait, il ne voudrait pas, par conséquent se dédire et être rattrapé par la VAR.
Sur un autre registre, il dit ne pas être obnubilé par l’argent. D’ailleurs il pense que la période de Ramadan ne devrait pas être appelé “temps des Oustaz” parce qu’ils tiennent beaucoup de conférences durant cette période et sont rémunérés en conséquence. Mois pendant lequel le Coran a été reçu par les hommes, mois de ferveur dont l’importance et l’ampleur font que les gens ont tendance à l’assimiler au mois des prédicateurs, des Oustaz.
Oustaz Assane Seck, même s’il a vécu des moments très difficiles dans sa vie (il a connu la faim, la solitude…), ne regrette rien car il remet toujours tout entre les mains de Dieu. Tout ce qui lui arrive est son destin, il y croit.
Son jour le plus heureux fut celui où il remit ses diplômes acquis de haute lutte à sa mère. La satisfaction lue dans ses yeux qui brillaient de fierté et les prières formulées à son endroit restent gravées dans sa mémoire et il en voit les fruits.?
Cette interview est pleine de leçons de vie, pleine de citations coraniques et va terminer par des conseils de Oustaz Assane Seck qui recommande aux Chrétiens et aux Musulmans de s’entendre; aux jeunes de respecter les anciens tout en rappelant l’entraide mutuelle car une bienfait n’est jamais perdu. Il faut un peu de tout cela pour que Dieu accepte les abstinences et les efforts en ce mois béni de Ramadan.
