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Adiouza: Debout et fière malgré un “coup de poignard” reçu dans le dos

CONFIDENCE reçoit dans cette émission Adiouza, cette chanteuse hors norme qui a finit de mettre d’accord tout le monde sur son talent. La fille de Ouza Diallo, qu’on ne présente plus sur la scène musicale sénégalaise, a certes connu la gloire grâce à sa voix mélodieuse mais garde en elle ce souvenir horrible d’une trahison amoureuse dont elle se relève difficilement, très difficilement.

Le face à face : Mame Coumba DIA, l’infatigable et Adiouza, l’icône qui revient de loin

Biographie : Adji Kane Ouza Diallo, plus connue sous le nom de Adiouza, est né à Dakar au Sénégal. Son père, Ousmane Diallo de son nom d’artiste Ouza, a combattu à travers sa musique le régime en place (le parti socialiste Ndlr) et s’évertue encore de nos jours à exprimer à travers son art, son engagement politique. Secrétaire de formation, sa mère Coumba, quitta son emploi pour épauler son mari combattu et devenir son manager de 1979 à 2004. Baignée dans l’ambiance musicale depuis son enfance, Adji fait ses premiers pas sur la scène musicale aux cotés de son frère Cheikh Lô Ouza Diallo, pianiste, choriste et chanteur, qui lui servit de mentor. Ce dernier lui fit découvrir le jazz et l’accompagna dans des clubs tels Le Méridien, Novotel, Just 4 U, et l’auberge Marie Lucienne. Remarquée par le directeur de l’auberge, Ousmane Diop, ce dernier lui apporta son soutien pour la réalisation de sa première maquette avec une chanson phare sur la lutte contre le Sida. Se lancer dans la musique signifiait cependant pour père Ouza, continuer les études et devenir « l’intellectuelle de la famille ». Après l’obtention de son baccalauréat, Adji, devenue Adiouza s’inscrivit en Ethnomusicologie à Paris en 2004, de même qu’au conservatoire de l’Hay-Les-Roses pour des cours de solfège de piano, de batterie et de guitare. En 2005, Adiouza fit la connaissance du grand bassiste Samba Laobé N’diaye du groupe Missal qui l’introduisit dans le milieu musical à Paris. Elle y exerça ses talents de chanteuse et de danseuse dans le fameux cabaret « Les Trois Maillets » jusqu’en 2007. En 2006, ce fut le grand musicien Cheikh Tidiane Seck qui l’introduisit auprès de grands artistes aux cotés desquels elle assurait des chœurs ou se produisait en lead vocal. En 2008, année où elle préparait sa maîtrise, Adiouza lançait sur le marché son premier album intitulé « Maadou », arrangé par Cheikh Lô Ouza Diallo et réalisé par Ibou N’dour. Ce premier produit marquera les Sénégalais avec notamment la reprise en version mbalax de « Carmen ». Repris sous le titre Nobel, ce morceau, est un hymne à la liberté de choix pour la femme africaine. Le message principal de cet album de 11 titres est le respect de l’autre, la tolérance et l’ouverture d’esprit, pour les citoyens du monde que nous sommes tous. Tournant dans la carrière d’Adiouza, « Maadou » la hisse au rang de révélation féminine de l’année 2008 au Sénégal.

Elle a commencé à chanter en 2004, comme indiqué dans sa bibliographie, grâce à l’influence son frère car à la base elle était une fille timide surtout par rapport à ses sœurs qui sont beaucoup plus “ouvertes” qu’elle. Ceci s’explique par le fait qu’elle est la fille aînée de ses parents, ils ont beaucoup investi dans son éducation qui fut stricte afin qu’elle soit un modèle pour ses jeune sœurs ceci explique pourquoi aucun écart ne lui était ni permis ni toléré.

A cause d’une amourette de jeunesse à 15 ans elle reçoit sa première bastonnade qui l’a traumatisée par la suite car elle se détournera à jamais des histoires de cœurs.

Adiouza, la métamorphose

Adiouza fut une enfant studieuse, sérieuse et appliqué même si elle dit qu’elle fut une élève moyenne. Après le bac elle s’inscrit au département d’Anglais mais est obligé de reculer à cause du nombre pléthorique d’étudiants. Elle bénéficie du soutien de son parrain dans ses études pendant deux ans pour des études en tourisme à la fac qu’elle associe à la pratique de la musique avec son frère (même si son père était contre) puis elle se rend en France où elle obtient un Master mais tient à préciser qu’elle n’aimait pas les maths.

Son père finit par accepter le fait que sa fille puisse se concentrer sur sa passion. Si son père ne la sentait pas bien, son frère croyait en elle et elle s’est beaucoup investie pour améliorer sa voix.

Quant à sa maman, c’est sa confidente, sa complice et s’implique beaucoup dans le travail de ses enfants. Elle n’a jamais rien attendu de son époux en allant même jusqu’à vendre des sandwichs et autres friandises pour ramener de l’argent à la maison jusqu’à devenir le manager de son époux. Elle s’endettait même pour des mois impayés dans les écoles fréquentées par ses enfants.

Malgré la modicité des revenus de ses parents son séjour en France s’est bien passé malgré quelques couacs car c’était la première fois qu’elle prenait l’avion, la première fois qu’elle se rendait en Europe et comble de malheur leur contact n’est pas venu les chercher à l’aéroport. Début de la galère elle fut hébergée par ci et par là. Elle finit dans un foyer d’accueil avec son frère. Obligés d’attendre l’ouverture du foyer lorsqu’ils allaient jouer dans des spectacles, ils usaient de subterfuges en attendant l’ouverture du foyer.

Mais peu à peu, les choses commencèrent à s’améliorer en jouant dans des cérémonies. Elle arrête de jouer aux trois maillets (un cabaret parisien) et retourne dans la galère avant de revenir au Sénégal avec dans ses valises des sons enregistrés par son frère. Son premier single fut un succès au Sénégal alors qu’elle était retournée en France pour valider son Master. Elle fit des va-et-vient entre la France et le Sénégal pour honorer des contrats.

Finalement, elle rentre au bercail en 2013 et décide de s’y installer. Elle a su garder la tête sur les épaules malgré le succès naissant. Adiouza se sent à l’aise dans tous les styles musicaux, cela constitue une de ses forces.

L’artiste se souvient des chansons censurées de son père par la régime socialiste de l’époque c’est pourquoi elle préfère chanter l’amour et affirme être une grande sentimentale. Toutefois, elle dit être consciente qu’en matière de sentiments amoureux seuls les débuts sont agréables mais à la fin il faut savoir se faire violence pour accepter de vivre avec la personne que l’on aime même si ce sentiment a “disparu”.

Adiouza recommande aux artistes d’être fermes au cours des négociations concernant les cachets car c’est une affaire d’offre et de demande. Elle est aussi devenue une femme entrepreneure qui obtient des financements d’institutions financières qu’elle investit et les résultats sont plutôt encourageants.

Dans un autre domaine, Adiouza regrette qu’au Sénégal la musique ne nourrit pas son homme et sa plus grande déception dans la vie c’est d’avoir été trahie par l’homme qu’elle aimait, une relation dans laquelle elle s’est beaucoup investie et a fini par y laisser des plumes car elle fut trahie par cet homme dont elle est tombée finalement folle amoureuse mais qui l’a trahi au moment où elle s’y attendait le moins. Lâchée comme une malpropre elle va réfugier en France car elle déprimait, trahie par l’homme qu’elle aimait. Elle croit qu’elle été naïve du fait de son jeune âge mais surtout son manque d’expérience. Ce qui lui fait mal c’est qu’il n’y avait aucune raison qui pouvait justifier cette rupture.

Heureusement que très rapidement elle tombe amoureuse à nouveau et se marie très vite. Elle tient à remercier Maria Dominica journaliste people dans un quotidien de la place qui fut un soutien de taille dans ces moments sombres de son existence.

Son plus grand succès, selon elle, c’est sa chanson “Ma la nob” qui lui a ouvert beaucoup de portes en termes d’opportunités, mais aussi fêter ses 10 ans au grand théâtre sans oublier le fait de jouer au centre culturel français à ses débuts car, dit-elle, c’est sur scène que tu peux faire valoir tes talents d’artiste et montrer de quoi tu es capable.

Mame Coumba DIA, présentatrice féroce ?

“Xalé féroce” lui a été remis (le texte) par une amie et fera partie de son prochain album de 11 titres qui sortira le 19 Août 2023 (exclusivité Senepeople plus).

En ce qui concerne la polygamie, Adiouza préfère se référer à la religion car si tu opte pour la religion il ne faut pas être étonnée si ton homme épouse une autre puisqu’il a trois d’en avoir quatre et pour ce faire, il faut qu’il lui fasse la cour avant. Selon Adiouza, s’il est vrai qu’il existe des hommes infidèles, les femmes ne sauraient faire exception.

Voici l’histoire émouvante et poignante d’Adiouza une femme simple qui exprime beaucoup sa joie de vivre, une dame qui s’assume et qui est consciente qu’être artiste ne signifie pas verser dans l’extravagance et la vulgarité. Sa simplicité est déconcertante.

Elle l’exemple même de cette star correcte et très réfléchie, une femme leader à l’image de sa maman, un modèle pour la jeune génération.

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