La présidentielle de 2024 arrive à grands pas et c’est tout à fait normal que ce soit le qui-vive dans les états-majors politiques. Mais avant de savoir qui va participer à ces joutes électorales il va falloir nécessairement passer par la case « parrainage ».
Il faut dire que cette « histoire » de parrainage a fait couler beaucoup de salive et d’encre dans le landerneau politique sénégalais. En effet, si certains applaudissent des deux mains car, disent-ils, cela permet d’assainir, histoire de filtrer la foultitude candidatures dont certaines sont estampillées « fantoches », d’autres surtout ceux de l’opposition croient dur comme fer qu’il se n’agit ni plus ni moins d’écarter ou d’isoler certains candidats qui pourraient gêner le pouvoir en place.
Qu’à cela ne tienne car le dialogue national a permis d’arrondir les angles et un semblant d’accord a été trouvé par les parties prenantes. Les grands perdants étant ceux-là qui ont boudé ces assises sensées remettre un peu d’ordre dans le processus électoral.
Le consensus trouvé c’est de d’opter soit pour le parrainage citoyen soit pour celui des élus. C’est à ce niveau que les choses se compliquent pour les candidats indépendants pour la plupart méconnus du grand public.
Certains états-majors comme celui de l’ex PASTEF et celui de Khalifa Ababacar SALL ont déjà dévoilés leurs stratégies.
Ousmane Sonko a, par exemple, retenu deux options : collecter des parrainages citoyens pour lui et faire parrainer son numéro deux (Bassirou Diomaye Faye par des élus, Khalifa Sall, lui, prend un risque, alors qu’il a la possibilité de valider sa candidature, en choisissant qu’elle soit portée par « ses » élus, il a décidé de s’en passer en optant pour le parrainage citoyen. Certaines mauvaises langues vont même jusqu’à affirmer qu’il n’a pas confiance en eux, car ils pourraient être manipuler par le pouvoir en place ! Allez savoir.
Du côté de Benno Bokk Yaakar c’est silence radio pour l’instant mais une chose est sûre c’est que si le filtrage des candidatures s’est assoupli, il ne bénéficiera pas pour autant à chacun. Il est par conséquent difficile de savoir à qui ce jeu de chaises musicales profitera en février 2024…
Pour rappel, les candidats à la candidature se lanceront dans les opérations de collecte à partir du 27 septembre 2023.
Enfin, sachez que pour être candidat à la présidentielle, il faut être parrainé soit par au moins 0,6% de l’électorat (total du fichier électoral) soit par 8% des députés ou par 20% des chefs d’exécutif territorial (maires et/ou présidents de Conseil départemental).
La Rédaction de Senepeople
